top of page

Un tour de Lituanie

30/12 : Premiers pas dans la Capitale :

 

Arrivés à Vilnius, nous posons nos affaires au Paupio Namai où nous avions réservé sur internet (Paupio gatve 31A ; 30 €/nuit pour les deux en chambre privée avec sdb séparée). L'auberge est un peu perdue dans une longue rue en partie en ruine et le bâtiment est un peu caché, mais celui-ci est assez joli dans son genre et domine un petit parc très agréable. A l'intérieur il règne une ambiance bon enfant. L'établissement est tenu par une bande de jeunes ce qui donne un petit côté « communauté » au lieu.

 

 

Vers 16h nous pouvons commencer la visite de la ville et commençons logiquement par Uzupio Respublika puisque c'est sur la route vers le centre. La petite république « indépendante » (depuis 2000) d'artistes n'a pas un intérêt majeur mais ce n'est pas antipathique et il y règne une ambiance assez agréable et tranquille. Le pont qui mène ensuite au centre de Vilnius est bien entendu recouvert de petits cadenas.

Nous flânons ensuite dans les rues principales du centre mais la faim se fait rapidement sentir. Il est 17h mais la nuit est déjà tombée et ici les restaurants servent tôt. Nous nous rendons donc au hasard dans le restaurant qui nous attire le plus : le Aula, dans Pilies g. La décoration (des fresques qui courent de façon un peu anarchiques sur les murs et les plafonds) est drôle et les serveurs sont plutôt sympas. Nous commençons par goûter la bière locale, la Svyturys, qui bien qu'elle ne cassent pas des briques, se laisse boire sans déplaisir. Nous commandons ensuite un plateau d'entrées locales qui nous permet de tester la charcuterie, les fromages et les crackers du coin. Il y a de bonnes choses et d'autres vraiment intriguantes telles que ces lamelles d'oreilles de porc cartilagineuses... Vient ensuite un magnifique plateau de grillades accompagné de légumes sautés et de diverses sauces originales typiques de la Lituanie comme une sorte de confiture de baies. Le plat est pour deux mais il est très copieux et nous peinons à le terminer.

La fatigue se fait vite sentir et il n'est pas 20h30 lorsque nous sommes de retour à l'auberge.

31/12 : Nouvel An Balte :

 

Le lendemain, après une douche un peu difficile (la douche commune est sale et sent bon les égouts) nous partons explorer la ville plus en détail. Nous commençons par nous arrêter à l'église Sainte-Anne, faisant partie du monastère Saint-François des Bernardins, juste à la sortie d'Uzupio Respublika. L'intérieur est sobre, et chose dont nous avons peu l'habitude en France, tous les murs sont recouverts d'enduit blanc. Les moulures quant à elles sont peintes, faisant ainsi parfaitement ressortir les reliefs et des petites fresques se baladent ça et là sur les plafonds. Le tout est assez joli.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous continuons notre route vers le centre. Les petites rues menant à Pilies g. sont très jolies et donnent un peu l'impression de se balader dans un village. A certains endroits l'enduit ne recouvrent pas entièrement les parois des maisons, permettant ainsi de montrer au visiteur d'anciennes arcades. A d'autres des artistes ont inclus des théières dans le béton et dessiné à la peinture une vapeur s'en échappant.

Nous parvenons à visiter une petite église orthodoxe. A en juger la tête de la vieille dame qui garde les lieux cela ne se fait pas trop et nous nous abstenons de prendre des photos. Dire que l'intérieur est richement décoré serait assez réducteur. L'ensemble de la minuscule église (plus grande à l'extérieur : il doit y avoir des salles à l'arrière réservé à l'enseignement religieux et/ou au Pope) croule sous les objets et les décorations : tentures, sculptures, peintures... Le tout dans des couleurs criardes et si possible dorées. Nous ressortons assez vite, accompagnés par le regard noir de l’aïeule.

 

Nous tentons de pique niquer sur un banc, mais le froid est si mordant que l'expérience est assez douloureuse et nous ne la répéterons pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous remontons ensuite toute la rue principale (Pilies g. qui devient ensuite Didzioji g puis Ausros g. et qui s'arrête à la Porte de l'Aube) pour tester un restaurant proposant une diversité de plat hallucinante : le Gusto Blyniné. Le lieu se veut une sorte de crêperie mais il propose en fait tout un tas de plats variés. Nous prenons donc des pancakes (bien penser à prendre un accompagnement avec le pancake au risque de s'étouffer avec comme le fit Loïc) accompagnés d'un verre.

Nous décidons de trouver un bar où nous aurons peut-être plus d'ambiance à l'approche des heures de fête du Nouvel an et où nous pourrons dîner. Tout est plein à craquer ou hors de prix mais nous finissons par parvenir à nous glisser au bar du Amatininku uzeiga, à l'angle de Didzioji g. et de Stikliu g. où nous partageons le plat roi de la Lituanie : les zeppelins. Ce sont des pommes de terre « reconstituées » autour d'une farce à la viande et accompagnées de crème avec des lardons. Cela n'est pas mauvais mais extrêmement lourd. Nous grignotons également des kepta duona, des bâtonnets de pain de seigle grillé trempés dans un mélange de mayonnaise et de fromage fondu dont les lituaniens raffolent. Un apéro tout en subtilité qui étrangement est plutôt sympa.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Minuit approchant nous décidons de suivre le flux des locaux afin qu'ils nous mènent au lieu d'où sera tiré le feu d'artifice. Sans grande surprise nous atterrissons sur la place de la cathédrale où une foule compacte se presse déjà.

Le feu d'artifice est assez grandiose, visiblement les lituaniens aiment beaucoup cela car le spectacle est autant dans le ciel que sur la place. Des boites composées sont à priori en vente libre et il en part de partout. C'est même un peu dangereux : au beau milieu de la foule une boite se renverse et les feux partent à l'horizontale, au milieu des spectateurs. Heureusement personne ne se blesse. C'est en fait une scène assez fabuleuse que ces feux d'artifice à 360°.

La balade continue. Partout les commerces ont gardé leurs décorations de Noël ce qui égayent agréablement les rues. Nous faisons un tour dans Gedimino prospektas. L'énorme boulevard est un temple de la consommation bondé et bruyant. C'est un peu les Champs Elysées de la ville. Nous nous arrêtons juste pour prendre un bon chocolat au lait, afin de nous réchauffer et repartons vers le centre. Au bout de cette rue se trouve la cathédrale et la tour de l'horloge. Le grand parvis est orné d'un horrible et immense sapin, décoré en forme de cône avec tout un tas de néon aux formes un peu idiotes dessus... La cathédrale quand à elle est un peu particulière, elle ressemble davantage à une sorte de panthéon avec sa façade à la romaine ; et sans la statue tenant une croix à son faîte nous n'aurions jamais cru en premier lieu que ce bâtiment avait une vocation religieuse !

L'intérieur est également enduit de blanc et les moulures sont aussi mises en valeur par des décors peints mais le tout est moins gai et vivant que dans l'église Sainte-Anne et nous plaît moins.

Il est 15h30 et le ciel commençant à prendre des couleurs rosées nous nous dépêchons de nous rendre sur la colline de Gediminas d'où nous espérons voir le coucher de soleil sur la ville. Cette colline est un peu la genèse de Vilnius car c'est ici que se trouvait le château fondateur de la ville. Maintenant, seule une tour de brique XIIIe se dresse à son sommet. Nous gravissons la colline via un chemin pavé pas très pratique (il existe aussi un téléphérique pour les moins courageux!) jusqu'à la tour. De là, la vue est panoramique. A gauche nous voyons la vieille ville sur laquelle le soleil commence à descendre. A droite le fleuve Neris nous sépare de la ville neuve et le contraste entre les vieux bâtiments de brique d'un côté et les grandes tours brillantes de l'autre n'est pas inintéressant. Dans notre dos se trouve une seconde colline verdoyante où nous distinguons avec peine les trois croix où, selon une légende, des frères franciscains auraient été crucifiés. Le spectacle du soleil se couchant terminé nous entrons dans la tour pour en visiter l'exposition. Celle-ci, assez intéressante, nous montre l'évolution de la ville depuis sa création jusqu'à maintenant, à l'aide de maquettes. Au dernier étage des photos d'époque nous font découvrir la Voie Balte, magnifique exemple de manifestation pacifique pour l'indépendance (1989) consistant en une immense chaîne humaine de 600 km ayant relié Tallinn, capitale estonienne, à Vilnius, en passant par Riga, capitale de la Lettonie.

01/01 : Vagabondage :

 

Un peu fatigués, nous décidons de prendre notre temps aujourd'hui. Les rues sont calmes et nous pouvons nous balader dans des quartiers moins « majeurs ». Nous commençons cependant par de bonnes soupes au Gusto Blyniné. On peut choisir la taille de sa portion et c'est plutôt chouette. Nous partons voir le bastion de l'artillerie, pas très transcendant.

Nous repartons de l'autre côté, vers la Dominikonu g. L'église de la Miséricorde nous plaît bien avec son entrée en souterrain particulièrement lugubre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous continuons vers le nord pour aller voir la ville neuve : le quartier des affaires. Nous traversons la Neris et sur le pont, d'immenses statues typiquement soviétiques nous font une haie d'honneur. De l'autre côté il n'y a pas grand chose à voir. Les rues sont désertes en ce jour férié et tout est gris et froid.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous retournons donc sur Pilies g. manger une décevante fondue de chocolat. Nous faisons ensuite quelques courses en prévision de notre départ le lendemain et faisons un petit pique-nique dans la chambre de l'auberge. Un dernier verre, accompagné de kepta duona au Amatininku uzeiga et nous filons nous coucher.

02/01 : Départ pour le Grand Tour :

 

Ce matin, nous remballons nos affaires. Le tour du pays va pouvoir commencer. Nous récupérons notre voiture louée pour pas trop cher sur easyterra. Celle-ci nous est avancée jusque devant l'auberge, le luxe ! Nous chargeons le coffre et départ immédiat pour Paluse, dans le Parc National d'Aukstaitija. Nous ne sommes pas mécontents de partir, nous avons grosso modo fait le tour de la capitale.

Sur la route nous découvrons enfin la ruralité lituanienne et nous ne pouvons pas nous empêcher de nous arrêter constamment pour prendre en photo la moindre maisonnette de rondins ou le moindre plan d'eau gelé. Heureusement cela finira par nous passer ! Nous passons par Nemencine, Svencionys où nous entrons alors dans la zone des parcs nationaux. Nous traversons encore Ignalina, ville sans intérêt qui est la porte d'entrée du Parc d'Aukstaitija et nous arrivons à Paluse. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une jeune fille de l'office du tourisme nous indique où nous pouvons dormir : le Tiki Inn pour 100 Lt. Nous sommes surpris de payer la même somme qu'à Vilnius mais nous découvrirons au cours de notre voyage que c'est le prix le plus bas pour une chambre pour deux dans des auberges. Le lieu est tenu par un californien (et oui!) joyeux et bavard. La grande demeure de bois, construite en bord de lac, a un décor chargé mais drôle. Une grande salle principale avec tout un tas de breloques pendant au plafond donne sur une terrasse. Les chambres sont sans intérêt mais confortables. La salle de bain, à part, donne un peu l'impression d'être en Orient. Nous pouvons avoir accès à la cuisine et notre hôte nous propose de nous allumer un barbecue, ce que nous acceptons avec plaisir. Après de rapides courses à Ignalina nous nous rendons donc sur la terrasse verglacée où notre hôte s'acharne à nous allumer un barbecue... à la californienne. Comme il nous le dit, dans sa trop grande flemmardise il n'a pas coupé de petit bois et il s'évertue à allumer d'énormes bûches en s'aidant allégrement d'un chalumeau et d'alcool à brûler. C'est très long, au moins 1h, et il fait extrêmement froid sur cette terrasse, mais nous finissons par obtenir un feu décent.

Nous sommes étonnés de ne pas voir de neige et si peu de glace sur les lacs. On nous dit qu'en effet il n'a pas fait aussi chaud à cette période de l'année depuis au moins dix ans et que d'habitude il devrait y avoir beaucoup de neige. Dommage, mais d'un côté nous pourrons apprécier des couleurs que nous n'aurions pas vues sans cela.

Nous apprécions notre repas qui après cette attente est d'autant plus délicieux et partons nous coucher.

C'est un minuscule village, au bord du lac Lusiai. Le lac est en partie gelé et la forêt est belle et dense. La petite église XVIIIe et son campanile, tout en bois, sont enchanteurs. Nous sommes extrêmement déçus d'apprendre qu'à cette période de l'année elle n'ouvre que pour les messes, d'autant plus que d'après notre guide l'intérieur du bâtiment est particulièrement coloré.

03/01 : Dans le Parc d'Aukstaitija :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous continuons l'exploration du Parc en montant sur la colline Ledakalnis. De là-haut on peut voir que la forêt et les lacs s'étendent à perte de vue de tous les côtés. Cette colline a une histoire particulière ; elle aurait été un lieu de culte très important pour les religions païennes et on y aurait effectué des sortes de messes accompagnées de sacrifices à Lada, déesse de l'amour et du mariage, personnage majeur du Panthéon slave.

Nous nous rendons à Ginuciai. Nous espérons pouvoir visiter le Moulin à eau mais celui-ci est fermé à cette période de l'année. Nous nous contentons donc d'une balade dans le petit bourg. C'est assez rapide, mais les abords de la rivière sont assez joli. Il fait beaucoup trop froid pour en profiter pour pique-niquer dehors donc nous mangeons un morceau bien à l'abri dans la voiture.

A Stripeikiai le Musée de l'Apiculture Ancienne est également fermé. Décidément il y a des pays où tout est mis en pause hors saison... Heureusement le parc du musée est ouvert et permet de combler un peu cette déception. Nous aurions en effet énormément aimé pouvoir visiter. Voir les abeilles à l’œuvre à ces températures aurait évidemment été impossible mais obtenir des informations nous aurait beaucoup intéressé... Le parc cependant est très beau et les ruches, de simples troncs évidés avec une sorte de toit donnent à ce lieu un côté féerique. En effet les troncs ont été sculptés avec talent : à un endroit deux hommes de bois transportent sur leurs épaules une ruche, ailleurs c'est un ours qui sert d'abri aux abeilles, ailleurs encore c'est une sorte de gros totem. Il n'est pas facile de différencier les "simples" sculptures des ruches ! Le travail du bois est un art ancestral dans ces régions et nous le ressentons ici pleinement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons le parc national en passant par de petites pistes. Les sols sont trempés et nous craignons de nous embourber mais finalement nous parvenons à sortir sans problème. Nous continuons donc notre route en direction du nord. Le paysage, beaucoup plus ouvert, change de plus en plus.

Nous parvenons à Zarasai à la tombée de la nuit (16h!). Nous nous renseignons à l'Office du tourisme pour trouver un hébergement et ils nous envoient non loin de là, à l'auberge Nakvisa, Siauliu g. 2C. C'est une petite maison occupée par un vieux couple. Ils ont visiblement rassemblé toute leur habitation dans une seule pièce pour pouvoir réaménager l'étage en deux grandes chambres. La femme nous invite à nous asseoir sur leur lit en regardant la télévision et en mangeant des friandises tandis qu'elle part préparer la chambre. Elle nous propose également un petit-déjeuner pour quelques litas de plus, ce que nous acceptons. La chambre avec salle de bain est assez agréable et très propre.

Nous nous rendons sur la place voisine pour manger dans le restaurant Monopolis. C'est un peu le bar PMU de la ville, proposant aussi des plats sans grand intérêt. A vrai dire il n'y a visiblement pas beaucoup d'autres endroits où sortir ici et nous retournons assez rapidement dans notre chambre.

Nous souhaitons ardemment aller voir Salos II, qui est un village abandonné mais préservé, une sorte de réserve de maisons traditionnelles en somme. La route pour y aller n'est pas très aisée à trouver mais nous finissons par y arriver. Un chien très sympathique nous accueille.

Il est étrange de se balader dans ce village fantôme ; encore plus étrange même de constater qu'à priori quelqu'un vit encore dans une des maisons dont une pièce semble éclairée. Les maisons de rondins pourrait sembler figées dans le temps si ce dernier n'en avait pas fait s'effondrer certaines. Nous remarquons que les maisons n'ont pas de fondations, et leurs poteaux porteurs ne sont même pas enfoncés dans la terre. L'ensemble du bâtiment en bois repose sur des tas de pierres placés d'une façon qui semble assez hasardeuse. Pourtant ça tient, et ainsi la maison est légèrement surélevée. Le lac qui se trouve à proximité déborderait-il parfois ? On dirait que les gens sont partis en laisant tout tel quel derrière eux. Des outils sont encore accrochés sur des barrières, de vieux clapiers prennent la rouille et un gros tas de foin se décompose. C'est vraiment une ambiance particulière... Mais il n'est pas désagréable de s'y promener, comme si nous étions les derniers êtres vivants dans cette forêt mis à part un chien, heureux de voir qu'il n'est finalement pas seul.

04/01 : Il n'y a pas que des belles villes...

 

A 9h le lendemain notre hôtesse nous apporte le petit-déjeuner. Nous sommes stupéfaits de la quantité de nourriture qu'elle monte dans la chambre ! Omelettes, charcuterie, crudités, pain de seigle, chips de miel, tranches d'orange... avec tout cela nous ne devrions pas avoir faim de sitôt !

La visite de la ville quant à elle est plutôt rapide. Celle-ci s'établit sur les bords d'un lac. La vue est plutôt sympa et il est amusant de voir ces petites maisons de ville avec chacune leur poulailler.

Nous repartons donc direction Rokiskis. Cette ville est hélas vilaine et morne. La grande place de l'église Saint-Matthieu ne parvient pas à s'égayer malgré la multitude de sapins décorés qui ont été placés là. Le seul intérêt de cet endroit est Respublicos g. longue rue dont les maisons colorées aux volets décorés apportent avec peine un semblant de joie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La déception continue avec la ville de Panevezys qui semble pourtant être assez jolie dans notre guide. Les habitants eux-mêmes semblent nous regarder sans comprendre ce que l'on a bien pu vouloir chercher ici. La ville, construite sans aucune tentative d'esthétisme est particulièrement moche et nous nous empressons de repartir après un mauvais déjeuner dans un de ses établissements.

Aujourd'hui étant samedi, nous nous disons que c'est sûrement le jour idéal pour passer la soirée à Birzai, capitale autoproclamée de la bière en Lituanie. Quand nous arrivons, les rues sont vides. Nous trouvons une chambre au Helveda Guesthouse (J. Janonio a. 7-12, à deux pas du château) où nous sommes accueillis par une lituanienne gaie et amusante. Fait assez rare pour être noté !

Nous partons dans la ville à la recherche d'un endroit où manger. Il doit y avoir une sorte de fête aujourd'hui car nous croisons des groupes de gens transportant des bouquets de fleurs, à priori pour aller dîner en famille ou chez des amis. Le restaurant du centre est plein et après une tentative d'en trouver un autre nous décidons d'abandonner. Nous partons explorer les extérieurs du château qui est illuminé. Il y a une grande fête avec ce qui semble être de nombreux lycéens mais cela se voit trop que nous ne faisons pas partie des invités et nous ne parvenons pas à nous y incruster.

Nous finissons donc ce samedi soir dans la capitale de la bière à croquer des knackis et des concombres dans notre chambre, en partageant une Svyturys...

05/01 : La route des Moulins :

 

Au matin, nous commençons par retourner au château. Nous ne pouvons toujours pas entrer à l'intérieur. A défaut nous visitons le parc et les douves qui bien que n'étant plus en eau sont parfaitement conservées. De plus un joli étang artificiel planté de bouleaux s'étend de l'autre côté.

Nous partons ensuite à la recherche de brasseries, puisque c'est la spécialité de la ville. Nous doutons d'en trouver certaines d'ouvertes un dimanche mais sur ce point nous nous trompons et bien que nous ne pouvions pas visiter les laboratoires nous pouvons acheter de la bière. Ce que nous faisons chez Birzu Alus (Rotuses g. 22) qui nous vend pour trois fois rien une bouteille de 1L... en plastique ; et un peu en dehors de la ville chez Butautu bravoras, dans le village de Paceriaukstes où nous achetons un assortiment de divers types de bières.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous réservons une chambre dans le motel attenant pour 100Lt et partons en excursion dans la grande ville voisine : Siauliai. La grande cathédrale est plongée dans la pénombre et n'offre pas grand chose à voir mais sa rue piétonne, bien que calme aujourd'hui, est assez plaisante. Nous nous installons dans une chocolaterie pour grignoter une petite douceur afin de nous ranimer un peu dans ce froid.

Nous retournons ensuite boire une bière au restaurant du motel. Nous découvrons que ce dernier dispose d'un sauna, activité préférée des lituaniens (qui vont jusqu'à se rendre entre amis dans ces endroits avec moult bouteilles de vodka pour passer leurs soirées... activité très peu attrayante à nos yeux) mais le prix prohibitif calme nos ardeurs.

Tant pis, nous nous contentons d'aller sagement nous coucher.

06/01 : Ferveur et coucher de soleil :

 

Nous décidons de prendre le petit-déjeuner dans un bel hôtel-restaurant, Zarija, que nous avions croisé peu avant Radviliskis, sur la route de Siauliai. La grande maison construite en mi-bois et la décoration sont très belles mais la musique assourdissante et la nourriture prodigieusement misérable rendent le lieu très désagréable.

Nous nous rendons ensuite à la Colline aux Croix. C'est un lieu très important pour les lituaniens et plusieurs d'entre eux nous disent depuis le début de notre voyage que c'est à ne pas rater. C'est en fait un endroit très surprenant... voire un peu dérangeant. Sur un petit tertre, des milliers de croix (100 000 parait-il, mais ce chiffre ne cesse de grossir) s'entassent, laissant tout juste place à de petites allées permettant de déambuler dans ce pieux amas. Ce n'est pas beau, bien au contraire, mais il règne ici une étrange atmosphère. La ferveur des fidèles qui ont posé leur don ici est palpable et on ne peut s'empêcher d'être un peu oppressé et même un peu mal à l'aise face à autant d'ardeur religieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après une partie de cache-cache un peu involontaire dans ce désordre nous repartons en direction de Plunge, toujours plus vers l'ouest.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous baladons dans le parc du petit palais de la ville. Celui-ci est très beau mais malheureusement des parkings et des industries ont été construits juste à côté, gâchant tout le panorama.

Nous remontons en voiture pour nous rapprocher de Kretinga. En chemin, un coucher de soleil à couper le souffle sur le lac Berzoras nous oblige à nous arrêter. Nous passons un moment à contempler ce merveilleux spectacle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous trouvons un hôtel à l'entrée de la ville : le Smagratis viesbutis, qui bien que placé en bordure de voie rapide parvient à faire oublier cet aspect à ses clients. La chambre est agréable mais une légère odeur de remontées d'égouts gâche un peu le plaisir. Nous décidons de prendre l'apéro dans notre chambre en ouvrant une des bouteilles achetées en brasserie. Joueurs, nous commençons par une des bouteilles de Birzu Alus. Il s'agit à vrai dire de l'une des plus mauvaises bières que je n'avais jamais goûtées...

Nous descendons ensuite profiter du beau restaurant de l'hôtel. Les serveurs sont plutôt gentils et la nourriture est très bonne et un peu plus légère que ce à quoi on nous avait habitués.

 

Nous nous arrêtons sur la route à Staciunai qui dispose d'un petit moulin à vent un peu grisou et nous arrêtons déjeuner dans un autre moulin à vent bien plus joli converti en restaurant à décor de sorcières : Seduvos Malunas, situé à l'entrée de la ville de Seduva (Vytauto 89 a, Šeduva). L'ambiance est là et nous mangeons des plats simples mais bons.

Dans le centre-ville nous tombons sur un restaurant un peu planqué dans une ruelle : Skalvija (Vytauto g.3). La salle, située en sous-sol, est réchauffée par un bon feu de cheminée. La décoration est chaleureuse et un peu étrange lorsqu'on y regarde de plus près. La nourriture quant à elle est excellente.

07/01 : Rencontre avec la Baltique :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes pressés de repartir donc nous ne traînons pas longtemps. En effet nous sommes enthousiastes à l'idée d'arriver enfin sur la Baltique, également appelée la Côte de l'Ambre car on en trouve souvent sur ses plages. Il ne reste que 13 km avant d'arriver à Palanga, station balnéaire réputée du pays.

Nous commençons par nous assurer d'avoir un endroit où dormir. Nous nous rendons donc à l'Office du tourisme où l'homme à qui nous avons affaire passe quelques coups de fils pour nous. Étant en basse saison, il nous obtient une réduction sur une chambre dans un hôtel 4 étoiles quasiment sur la plage, le Palangos Daie. Après un agréable déjeuner sur la promenade, à la chaleur d'un feu de bois (malgré un serveur peu agréable), nous nous rendons au musée de l'Ambre de Palanga pour en apprendre davantage sur la résine qui a fait la fortune des bijoutiers de la région. Celui-ci se trouve dans un grand parc où quelques sculptures en paille nous accueillent. En raison de travaux, tout le musée ne nous est pas accessible mais tant pis, nous pouvons voir l'essentiel et comprendre comment des arbres résineux vieux de millions d'années peuvent aujourd'hui répandre leurs trésors sur les plages des côtes baltiques. Certaines coulures sont impressionnantes et nous sommes fascinés par les animaux conservés ainsi parfaitement depuis si longtemps, comme par exemple un grand lézard et bien sûr toutes sortes d'insectes.

En ressortant nous décidons de retourner vers le centre ville en passant par le parc et la plage. Dans le grand parc, des bunkers de l'époque soviétique semblent vouloir se faire oublier dans la végétation.

Nous mettons avec plaisir nos pieds dans le sable. C'est toujours si plaisant de se rendre sur la plage d'une mer inconnue, et de pouvoir enfin la rencontrer. La Baltique est agitée et, après avoir plongé un orteil, glacée. Il y a énormément de vent mais cela ne nous empêche pas de tenter une recherche d'ambre. Infructueuse évidemment : l'ambre non polie ressemble à n'importe quel autre cailloux marron et il n'en manque pas sur cette plage !

La nuit commence déjà à tomber, nous retournons donc dans le centre ville et trouvons un endroit où dîner. A une table voisine des touristes russes boivent beaucoup et parlent fort ; finalement fidèles à leur réputation.

Nous nous rendons à notre chambre à 90Lt. L'hôtel est en effet vide à cette saison et c'est assez étrange de se balader dans cet énorme bâtiment où nous ne rencontrons qu'une femme de ménage de temps à autre. La chambre dispose d'une cuisine et le tout est démesurément grand, paraissant ainsi d'autant plus vide, mais cela nous convient parfaitement. A vrai dire nous nous sentons bien ici et décidons que nous resterons une nuit supplémentaire.

 

Le lendemain matin nous nous rendons immédiatement au musée de Kretinga. C'est en fait la seule chose à voir dans cette ville. Il pleut, et nous n'avons pas très envie de visiter le parc du manoir dans lequel le musée est installé ; nous nous rendons donc directement à l'intérieur. Dans le hall d'entrée un gardien a l'air un peu surpris de nous voir et quand nous lui montrons nos billets il semble convaincu que nous désirons réellement faire une visite. Il nous fait patienter quelques instants, le temps d'allumer les lumières dans les différentes salles d'expositions qui ne doivent pas voir passer grand monde. Nous faisons le tour du musée. Entre mobilier ancien et peintures religieuses, tout y est finalement très classique. Une serre ajoutée à l'édifice abrite de nombreuses plantes tropicales ainsi qu'un bassin où des carpes koï et des tortues attendent tranquillement que la vie s'écoule.

08/01 : La terre entre les deux mers :

 

Le lendemain matin nous nous levons tôt car nous désirons nous rendre sur l'isthme de Courlande, une langue de terre qui se décroche du continent, créant ainsi une sorte de lagon le long des côtes lituaniennes. Nous ne pourrons nous rendre tout au bout car la partie raccrochée à la côte appartient à l'enclave russe : Kaliningrad.

Pour nous y rendre nous devons emprunter le bac à Klaipéda. Nous avons un peu de mal à trouver le port et l'embarcadère, et l'attente est un peu longue mais nous finissons enfin par arriver sur l'isthme.

La largeur de cette langue n'est pas très importante et nous réalisons rapidement que d'un côté nous avons affaire à la Baltique déchaînée, tandis que de l'autre côté le lagon est si calme que de nombreux volatiles y ont élu domicile. C'est sans surprise sur cette face que nous trouvons tous les villages. Le paysage, composé de hautes dunes et de profondes forêts est traversé par une route unique qui ne semble empruntée que par des véhicules russes pressés d'arriver au check-point.

Nous passons tout d'abord par Juodkrante, un village très calme disposant d'une grande promenade propre et verte le long de la lagune. A la sortie de la ville un grand panneau sculpté indique Raganu Kalnas : la Colline aux Sorcières. Il n'en faut pas plus pour nous convaincre de nous enfoncer dans le bois. A chaque détour de sentiers nous tombons sur des sculptures, tantôt effrayantes, tantôt drôles. Même le banc pour se reposer est porté par deux petits personnages qui semblent nous trouver beaucoup trop lourds. Nous ne pouvons pas nous empêcher de jouer comme des enfants au milieu de ces représentations fantastiques perdues dans la forêt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous parvenons à nous extirper de cette fantasmagorie à grand peine pour continuer l'exploration de l'isthme. Nous arrivons à Nida, à moins de 3 km de la frontière russe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des cygnes ont élu domicile dans la lagune et nous pouvons les voir s'ébrouer dans le port. Nous ne savions même pas qu'il pouvait y avoir des cygnes dans l'eau de mer. Nous nous baladons dans le village et passons devant le cimetière. La forme des stèles de bois nous intrigue et nous décidons d'entrer. C'est alors que nous nous retrouvons face à un grand renard. Celui-ci, aussi surpris que nous, nous fixe sans bouger, et il ne remue pas un poil tandis que nous nous approchons doucement. Nous décidons tout de même de rester à une distance raisonnable car nous ne savons pas quelles pourraient être ses réactions. Nous visitons le cimetière et nous sentons le renard nous suivre du regard tout en faisant une toilette distraite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les stèles sont en réalité bien étonnantes : ce sont des Krikstai, monuments hérités du paganisme, symbolisant l'arbre mythique du monde. Le pin et le tilleul sont utilisés pour les femmes, le bouleau et le chêne pour les hommes ; les décors quant à eux symbolisent le parcours du défunt.

Nous repartons en direction de l'embarcadère. Sur la route nous nous arrêtons sur la plage côté Baltique où le vent souffle toujours. Nous espérons toujours trouver de l'ambre mais l'obscurité grandissante ne nous facilite pas la tâche. Il nous faut finalement repartir ou le bac rejoindra le continent sans nous.

Nous retournons donc à Palanga profiter de notre dernière soirée dans la petite ville balnéaire.

 

Le village semble un peu abandonné, la plupart des habitants ne doit vivre ici qu'à certaines périodes de l'année, mais les maisons colorées apportent un peu de chaleur à la petite bourgade.

Avant toute visite nous devons nous restaurer car la faim nous tenaille. Nous faisons confiance au guide et tentons un restaurant : Kursis. C'est en fait une belle erreur. L'immense salle est décorée sans le moindre goût et les serveurs sont particulièrement désagréables. Nous décidons de tenter des spécialités : truite locale pour moi et soupe de betterave froide pour Loïc (c'est une spécialité très célèbre dans les pays baltes, l'un de nous se devait de s'y coller!). La soupe de betterave est un plat bien étrange, d'autant plus qu'elle est servie avec une pomme de terre chaude (façon diplomate de dire que non, ce n'est pas bon...), la truite quant à elle a un fort goût de vase et est absolument immangeable. Nous repartons donc très insatisfaits et pas vraiment repus visiter le reste du village.

.

09/01 : Variations autour de l'eau :

Le lendemain nous retournons à Klaipeda avec l'intention d'y passer la journée voire davantage. D'après le guide, la ville vaut vraiment le coup de s'y attarder. A dire vrai, nous avons beau y mettre toute la bonne volonté du monde, cette ville est absolument hideuse. C'est un port marchand couvert d'industries bétonnées et de grues. Nous faisons l'effort de persister dans la balade mais hormis une ou deux petites rues (pas extraordinaires mais particulièrement ravissantes si on les compare au reste) nous sommes loin d'être séduits.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Inutile de rester plus longtemps : nous filons vers Silute pour retrouver une atmosphère plus simple et sereine.

Nous commençons par nous rendre à l'office de tourisme car il est déjà tard et nous craignons de ne pas trouver d'endroit où dormir ; ce n'est pas la région la plus touristique du pays et les chambres ne sont pas légions. Les employées, très gentilles, nous trouvent une chambre à prix cassé au Deims (la chambre reste plus chère que d'habitude mais il y a peu de choix). Nous nous y présentons juste le temps de poser nos bagages et repartons pour visiter Minija. Nous savons d'avance que la visite sera rapide et nous sommes curieux de voir la particularité de ce village : il ne compte qu'une seule rue : un canal. Le village n'est pas extraordinaire mais il est amusant de voir tout ce village s'articuler autour de ce cours d'eau. Chaque maison dispose de sa petite barque, attachée au bout de son ponton et, les voisins se rendent visite à grands coups de rames. Nous nous trouvons dans une région couverte de marais et ce paysage mélancolique s'étend à perte de vue de tous côtés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous n'avons pas encore envie de nous enfermer dans notre chambre d'hôtel et souhaitons profiter des derniers rayons de soleil de la journée pour nous rendre à Vente, qui comme son nom l'indique si bien est une pointe venteuse donnant dans la lagune. Il n'y a pas grand chose à y voir hormis le petit phare visiblement toujours habité mais l'endroit est agréable et tranquille. De là, on peut voir l'enclave russe et on a un peu l'impression d'être au bout du monde...

10/01 : Le charme de Kaunas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous arrêtons dans un second château, mais celui-ci ayant été transformé en école nous nous contentons d'en admirer l'architecture de l'extérieur.

Nous arrivons finalement à Kaunas et posons nos affaires au Kauno Arkivyskupijos Guest House, la maison de l'archevêché, qui a l'avantage d'être en plein centre (place de la cathédrale, à l'angle de Rotuses et de Jaksto g.). Nous profitons de chercher un endroit où déjeuner pour commencer à déambuler dans les rues. La ville nous plaît beaucoup : elle est dynamique, accueillante et esthétique. Nous déjeunons dans un resto sympathique, le Berneliu Smuklé, mais où il ne faut pas être trop pressé. A la table voisine un groupe d'hommes plaisante bruyamment en enchaînant les pintes de bières : comme je le disais la ville est jeune et plutôt festive !

Nous continuons de nous balader dans les rues et allons voir la jolie basilique et son étonnant parvis. Nous visitons également, bien sûr, la cathédrale qui bien que pas terrible à l'extérieur présente un intérieur coquet et épuré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous promenons dans la rue principale qui est piétonne et trouvons un bar qui semble assez rigolo : une sorte d'imitation de saloon. Nous y prenons quelques bières et observons la jeunesse locale. Décidément, bien qu'ici se soit plus animé que dans le reste du pays, tous ces jeunes gens ont un peu de mal à se décoincer et ils semblent presque gênés de nous voir dans leur lieu favori. Nous ne tardons pas très longtemps et rentrons à l'auberge.

Ce matin nous prenons la route direction Kaunas en passant au plus près de la frontière avec Kaliningrad. Nous sommes assez enthousiastes à l'idée de faire cette portion de route car elle semble passer dans des contrées verdoyantes où se perdent de nombreux châteaux. Nous visitons celui de Panemuné, qui est plutôt chouette d'autant plus que nous sommes les seuls visiteurs. Nous prenons plaisir à grimper dans le donjon et à déambuler tels des châtelains. Mais arrivés dans une annexe nous sommes stupéfaits de voir, masquant des fresques parfaitement conservées, une exposition d'art moderne parmi les plus horribles qu'il m'ait été donné de voir. Des ballons en forme de mains, de pieds et d'autres objets indescriptibles, tous de couleurs plus sales les uns que les autres pendouillent mollement dans le bâtiment. Magnifique mise en valeur !

11/01 : En passant par un petit monastère...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous passons par Birstonas avant d'arriver dans la ville thermale de Druskininkai. A l'office du tourisme nous parvenons à trouver un lieu où dormir abordable (pas évident ici où de nombreux bobos russes viennent se détendre dans les innombrables spas), chez l'habitant. La femme ne parle pas un mot d'anglais mais est marrante. Nous pensions avoir l'occasion de discuter avec une locale mais il s'avère qu'elle part dormir chez une amie pour nous laisser de l'intimité ces deux prochaines nuits. Tant pis, nous nous disons pour nous consoler que de toute façon la communication aurait été très difficile.

Nous partons dîner un petit bout puis allons nous coucher.

Nous quittons la ville en passant par le château de Kaunas puis par le monastère de Pazaislis qui se trouve en périphérie. Les lieux, la mise en valeur et la visite par une des bonnes sœurs parlant anglais nous enchantent. Nous regrettons de ne pas avoir le temps de rester davantage ou de ne pouvoir essayer le restaurant.

12/01 : Manteau blanc au pays des soviets

C'est avec surprise et émerveillement que nous nous réveillons enfin sous la neige !

Nous nous rendons à Grutos parkas, un parc à thème sur l'époque soviétique. Nous espérons en apprendre davantage sur cette période cruciale et nous plonger dans l'ambiance URSS, malheureusement, même si l'ambiance lugubre est là, il faut avouer que c'est beaucoup trop cher pour ce que c'est. C''est cependant à tenter en plein période touristique car de nombreuses zones sont fermées et les employés n'ont même pas pris la peine d'allumer les hauts-parleurs pour que nous puissions avoir l'ambiance sonore...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous visitons ensuite Druskininkai qui n'a pas grand chose à offrir mis à part des avenues piétonnes allègrement décorées pour les fêtes. Nous nous invitons dans un énorme spa de béton de l'époque soviétique. A l'intérieur l'ambiance est toute autre : moumoute sur les rambardes d'escalier, néons bleus et hippocampes géants, tout est mis en œuvre pour nous faire oublier l'austérité de l'architecture.

Nous nous offrons enfin l'activité star de la Lituanie : un sauna au Grand Spa. Cela aurait tout de même été très triste de partir de la Lituanie, et surtout de la ville thermale par excellence, sans s'y essayer ! L'entrée est étonnamment peu chère avec un accès aux bassins, à des « funny showers » et de nombreux saunas et hammams de toutes chaleurs et toutes humidités. Nous ressortons de là béats et cotonneux, prêts à rejoindre le pays des rêves.

13/01 : Retour à la nature... et au point zéro

Juste le temps de déneiger la voiture et nous décollons pour Trakai et son Parc National homonyme. La petite bourgade sympathique de maisons de bois est d'autant plus jolie sous la neige.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De l'autre côté du lac un beau château nous tend les bras. Nous ne pouvons pas pénétrer à l'intérieur mais de dehors il est déjà vraiment très joli. Nous en profitons pour chahuter dans la neige, depuis le temps que nous l'attendions c'est atelier bonhomme de neige obligatoire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous retournons visiter le village qui offre encore quelques surprises agréables.

L'après midi, nous retournons à Vilnius et bouclons ainsi notre grand tour du pays. Nous essayons de rendre la voiture avec un jour d'avance, sans succès car nous nous perdons dans l'immense zone industrielle...

Nous faisons une petite balade dans Vilnius, nous avons l'impression de redécouvrir la ville recouverte de son manteau blanc. Nous partons voir le marché où d'authentiques mamies lituaniennes se reposent sur des bancs en papotant.

Nous prenons nos quartiers au AAA hôtel, situé juste à côté de la gare. Il est miteux mais cela fait son charme et de plus il est vraiment bon marché. 

.

Nous avons faim et commençons par goûter les célèbres spécialités de la région (kibinai, de petits chaussons salés ; soupe servie dans un pain rond évidé) au Senoji Kibinine. C'est bon mais les petits chaussons ne sont pas donnés sachant qu'il faut en prendre plusieurs pour être rassasiés... Cela constitue cependant un excellent petit-déjeuner tardif. 

14/01 : Dernière flânerie

Pendant la nuit, nous avons entendu de drôles de gratouillis dans les murs, cet hôtel est manifestement habité par toutes sortes de créatures. Le petit-déjeuner nous permet de mieux nous rendre compte de la population qui vit ici. A priori certains logent ici toute l'année et d'autres sont des habitués. Tous ceux-là se retrouvent dans la cuisine commune pour bavarder en regardant la télévision. On se sentirait presque de trop mais la plupart est assez accueillante.

Nous parvenons enfin à nous débarrasser de la voiture. C'est notre dernier jour en Lituanie, nous avons l'intention d'en profiter de façon sereine. Nous nous baladons une dernière fois dans la capitale, et comme pour boucler pour de bon ce voyage nous retournons dîner au Aula, le premier restaurant qui nous avait ouverts à la gastronomie lituanienne. 

  • 15:01 : Cap à l'ouest !

    Nous remballons nos affaires pour la dernière fois. Nous devons nous rendre près de la gare pour attraper le bus qui nous conduira à l'aéroport. Nous tournons un bon moment sur la place pour trouver le bon arrêt de bus. Nous ne sommes pas les seuls à être un peu perdus car c'est très mal indiqué. Nous finissons pas arriver à l'aéroport où après un petit chocolat chaud hors de prix nous montons dans l'avion qui nous ramène chez nous.

bottom of page